Diminuer ma to-do list ou l’acceptation de mes limitations

J’ai mis longtemps à comprendre que mes listes de choses à faire me bouffaient la vie. Trop longues, je reportais continuellement certains éléments de jour en jour, de semaine en semaine… Comment me sentir bien en nourrissant ce genre d’attitude envers moi ? La seule chose que j’y gagnais est un sentiment récurrent de culpabilité et de ne pas être la hauteur, voire d’être la reine des procrastineuses. Pas terrible pour l’estime de soi. 

Je parle souvent pendant les cours de la rigidité des pensées. Cette habitude ou automatisme qui nous entraîne de manière inconsciente à aborder une chose toujours du même angle, du même point de perception. Et bien mon attitude vis-à-vis de mes to-do lists reflétait justement cette rigidité des pensées.

Qui a décidé de la longueur de ma liste de choses à faire ? Qui, si ce n’ est mon mental ; ce côté raisonnable et logique de ma personne qui souhaite tout régenter pour ne surtout pas être ébranlé par un imprévu ou quelque chose qu’il ne serait pas en mesure de comprendre. Cette volonté de vouloir accomplir autant de tâches pour tout contrôler dans la journée ne pose aucun problème si elle est réaliste et en résonance avec mon moi profond. Mais quand cela fait des semaines, des mois, voire des années, que certains points de cette fameuse liste sont, de manière chronique, remis à plus tard, il est temps de me demander si ma volonté est en phase avec ma réalité intérieure. 

Et tout à coup, me revient en tête une loi fondamentale et universelle que j’avais mise de côté et qui pourtant explique la récurrence de mon comportement. Quand la volonté entre en conflit avec l’imagination, c’est toujours l’imagination qui l’emporte. Et c’est exactement ce qui se passait. Mon cerveau raisonnable, sous couvert de la volonté, avait décidé d’un nombre de choses à abattre sans se soucier de vérifier si cela me tentait vraiment. Est-ce que réaliser toutes ces tâches m’est indispensable ? Ai-je véritablement envie de les faire ? Me mettront-elles plus en joie ? Si je les repousse de manière systématique, soyons réaliste, ce n’est pas me de dégager de la disponibilité pour les accomplir dont j’ai besoin, mais plutôt d’accepter mes limitations. 

Et ici, la notion de jugement entre en jeu. Faire taire mon mental et accepter que la seule chose à ajouter dans ma liste est du repos et du laisser-aller. 

Mon instinct sait toujours ce qui est bon pour moi. Me respecter et être assez vigilante pour ensuite faire face à une habitude qui est peu bienveillante envers moi. Est-ce que je la regarde du bon angle ? Est-ce récurrent ? Si c’est le cas, quelque chose ne me convient pas. Je n’aborde pas le phénomène du bon côté.

Une liste trop longue me draine de l’énergie et me fout la pression. Alors je raccourcis ma liste. Je me choisis et je mets en sourdine mon mental qui essaie de me faire croire que ma vie sera convenable en abattant toutes ces tâches. J’accepte maintenant l’expérience en choisissant le côté du prisme qui m’apporte de la joie. 

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